Histoire du balafon : l'origine des instruments Mandingues est très mal connue et celle du balafon remonterait au XIIe siècle. C'est vers 1150 que naît l'Empire Mandingue. Le roi Mare Nagan Konaté a 2 fils dont l'un, Dankaran part en exil avec sa mère, ses 2 soeurs et son griot Bala Faséké Kouyaté. Afin d'éviter la guerre avec Soumaoro, Dankaran tente une approche diplomatique par la voix de Bala Faséké Kouyaté qui est fait prisonnier. Lors de sa captivité, il aurait pu voir alors Soumaoro jouer d'un instrument inconnu : le balafon.
Selon la tradition orale, Souamoro aurait obtenu cet instrument par des petits génies qu'on appelle les Dondoris. Certains disent que ce balafon était magique et c'est pourquoi Souaoro l'aurait
jalousement gardé, interdisant quiconque de s'en servir.
La guerre éclate finalement et Dankaran gagne la bataille. Avec cette défaite de Soumaoro, Bala Fasséké récupère le balafon magique et l'utilise pour chanter les louanges de Soudiata et l'Empire
Mandingue. Bala Fasséké devient alors le premier griot joueur de balafon et transmettra ce savoir à toute la lignée des Kouyatés.
Le balafon, ou plus exactement le "bala", est joué surtout au Mali, Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et dans les pays mandingues en général. Le mot balafon vient du malinké bala désignant l'instrument. "fon" signifie jouer, faire chanter. Ainsi, il est plus correct d'appeler l'instrument le bala et les personnes qui en jouent les balafolas.
Le bala a 10 à 25 lames de bois de goni plus ou moins épaisses et de tailles croissantes. Ces lames sont frappées à l'aide de mailloches (bâtons sur lesquels on enroule une bande de caoutchouc). Sous les lames, il y a des calebasses creuses qui servent de caisse de résonance et sont percées de 2 ou 3 trous sur lesquels on applique du plastique ou du papier cigarette (avant, on mettait de la peau de serpent ou des toiles d'araignées). Ce papier cigarette (ou plastiqueà produit un petit grésillement comme des militons (kazoos)