La forêt sombre et profonde a abondamment inspiré le romantisme allemand. C’est ainsi que Franz Schubert, dans son célèbre Lied Erlkönig (Le Roi des aulnes) suggère une chevauchée nocturne dans la forêt. Mais c’est un autre Lied que nous proposons en exemple : Chant nocturne dans la forêt D. 913 où les cors font écho au chœur (écouter). Robert Schumann n’est pas en reste avec le Lieu maudit de ses Scènes de la forêt (1849 : écouter). Chez Richard Wagner, l’acte 1 de Siegfried nous fait entendre les fameux Murmures de la forêt (écouter). C’est encore une forêt menaçante qu’Albert Roussel nous présente dans sa Symphonie n° 1 qu’il sous-titre Le poème de la forêt (1904-1908 : écouter le début). On est encore dans cet état d’esprit avec la forêt lugubre dans laquelle se déroule l’action d’Erwartung, monodrame d’Arnold Schönberg (1908 : écouter le début). Le cor est l’instrument roi dans la triomphale Arrivée en forêt de Une symphonie alpestre de Richard Strauss. Mais le cheminement se révélera plutôt pénible bien qu’agrémenté par quelques chants d’oiseaux (1915 : écouter).