L'histoire
Acte 1 : En chemin pour se marier avec le Khan de Ghendjib, la belle Nouredda et sa suite se reposent près d'une source, dans un désert montagneux. Lorsque Nouredda admire une fleur, poussant dans une endroit inaccessible, Djémil, un jeune chasseur, escalade les rochers, cueille la fleur et la lui offre. Nouredda touchée lui demande ce qu'il souhaite comme récompense. Il lui demande de lever son voile afin de voir son visage. Furieuse, elle ordonne qu'il soit ligoté et abandonné à son sort. Cependant, la nymphe Naïla vient le sauver. Amoureuse de lui, elle lui promet de l'aider à gagner la main de Nouredda.
Acte 2 : Dans les jardins du grand palais, où la cour du Khan attend l'arrivée de Nouredda, des divertissements sont offerts aux invités : un solo pour les favoris et une danse pour les esclaves Circassiens. La fanfare annonce un visiteur, Djémil incognito, qui promet des cadeaux au Khan et à sa fiancée. Le visiteur demande à Nouredda de choisir n'importe quel cadeau. Elle choisit un bijou en forme de fleur. Djémil le jette par terre et, par magie, une source jaillit à cet endroit. Naïla émerge de la fontaine. Elle danse, envoûtant le Khan, qui s'agenouille et l'implore de devenir sa femme. Elle y consent, à condition qu'il rejette Nouredda. Nouredda disparaît alors que le Khan conduit Naïla à l'intérieur du palais.
Acte 3 : Djémil peut à présent poursuivre Nouredda mais elle continue à le rejeter. Il fait alors appel à Naïla, mais elle lui dit que s'il obtient l'amour de Nouredda elle en mourra. Djémil accepte, et quand il part avec Nouredda, Naïla disparaît dans la terre et la source se tarit.
(pour en voir plus
Dans sa symphonie alpestre, Strauss utilise 2 instruments un peu particulier chez les percussionnistes :
l'un tourne une manivelle et imitele vent qui souffle, l'autre secoue une tôle en fer pour imiter le tonnerre
L’opéra féerique Rusalka d’Antonín Dvořák rassemble plusieurs contes européens qui parlent de sirènes : Ondine de Friedrich de La Motte-Fouqué (1811), le conte de Hans Christian Andersen La Petite Sirène (1837) et la pièce de Gerhard Hauptmann La Cloche engloutie. Dvořák connaissait également les légendes de sirènes slaves, encore appelées rusalki. Une autre source importante, bien que celle-ci soit restée non reconnue, est l’histoire médiévale, en langue française, de Mélusine qui avait migré et survécu à travers toute l’Europe. Le destin de Rusalka, qui est isolée à la fois dans le monde humain mais aussi surnaturel, ressemble beaucoup à celui de Mélusine. Le traitement magique par Dvořák du livret de Kvapil est influencé par les échos de l’histoire de Mélusine qui courent en filigrane dans l’opéra. Paradoxalement, le traitement de l’ancienne matière féerique par Dvořák a signifié son entrée dans la modernité et sa manière de renouveler l’opéra, comme ce fut également le cas pour des compositeurs plus tardifs tels que Debussy, Bartók et Richard Strauss.